On risque d’être surpris en découvrant qu’un des livres les plus traduits du monde est réputé intraduisible; qu’un des livres pour enfants les plus emblématiques n’est pas tout à fait un livre jeunesse; que l’auteur d’une aventure livresque parmi les plus insolites était connu pour sa personnalité traditionnelle, conservatrice, voire austère, et que sa figure est aussi controversée qu’entourée de mystère; qu’un narratif plutôt opaque s’est gagné un tel attachement de la part du public. Alice in Wonderland est un effectivement livre tissu de contradictions, à l’instar de son auteur. Pour les traducteurs d’aujourd’hui et d’antan, il a toujours incarné un défi particulier, ce qui explique en partie le désir jamais assouvi de s’y essayer encore et encore, que ce soit sous la forme d’une traduction au sens propre ou de diverses adaptations ciblant des publics et des objectifs éditoriaux variés. Une des principales singularités du livre, et ce qui le rend si défiant pour les traducteurs, co...
Je lis, je vais à des spectacles et je partage. À Montréal.